Un autre livre qui se lit d'un seul trait. Il s'agit d'un texte inclassable comme le souligne le dramaturge libanais Jalal Khoury dans sa préface au livre: "Quand Elena Lopez Gomez m'a donné à lire els feuillets du présent ouvrage sollicitant un ( amical) feedback, j'ai d'abord été déconcerté.Qu'est ce que cette chronique, écrite dans une configuration qui n'a le profil d'une pièce de théâtre, ni celle d'un récit ou d'un conte, encore moins d'une narration, d'un scénario, ou même d'un carnet de bord d'une globe-trotter en quête de sensations de toutes sortes?"
Situé au Liban, pendant la guerre de 2006, le livre est un dialogue entre deux âmes perdues qui se rencontrent par hasrad. C'est un message de paix et de tolérance.
Je ne vais pas m'étaler sur les détails et je vous laisse découvrir ce texte en le lisant mais je partagerai avec vous certains extraits qui m'ont parus si touchants et profonds:
"M- Dans une démocratie, il n'ya aucun trou dans le récit de son Histoire.
J-Aucun historien libanais n'aura le courage d'inclure cette période dans un ouvrage pour les nouvelles générations.
M-En Espagne, le livre d'histoire qui retrace mieux notre passé est d'un auteur français.Comme quoi...
J-Tu as la chance d'^tre née dans la paix.
M- En Espagne, ils se sont tués aussi entre frères.
J -Quand?
M- De 1936à 1939.
J-Ca fait longtemps! Personne ne s'en souvient!.
M- Soixante-dix ans après, des gens réclament encore leurs morts pour faire leur deuil."
"M-Nous avons toujours besoin d'un fond sonore, aussi faible soit-il.
J-Pourquoi?
M-Parce que finalement nous avons peur du silence face à nous-mêmes."
"J-Dans une guerre, ce qui s'arrête d'abord c'est la vie culturelle.Le monde que tu représentes a complètement disparu mais le mien existe toujours.
M-Tu te trompes de A à Z.Les artistes se mobilisent pour secourir les déplacés, s'organisent pour informer le monde entier de ce qui se passe ici.
...
M- ils ne sont pas dans les limbes, mais plus éveillés que jamais.Des films, des livres, verront bientôt le jour.
J-Pour nous rappeler la souffrance?
M-Non, pour dénoncer à haute voix à toute la planète que cette guerre a été...
J-immorale?
M- Plus que ça: diabolique.Même pas deux heures après la capture des soldats, Israel a attaqué sans répit ton pays."
"M-Mais les gens que j'ai rencontrés partout, même en coup de vent dans la rue, m'ont beaucoup apport; plus que des millions de conversations que tu as eues et que tu auras avec tes copains."
"M-Suis-je devenue insensible au drame humain en si peu de temps?
Dieu, pardonne moi pour être devenue inhumaine en si peu de temps."
"J-J'étais très engagé, mais pas à ce point...
M-Une révolution réussit quand tout un peuple a atteint ce stade limite de désespoir, préférant mourir plutôt de continuer à vivre.Un point de non-retour où chaque individu sacrifierait sa vie pour un idéal."
"J-Au Liban, nous sommes cernés d'églises et de mosquées mais nous manquons de foi et de persévérance pour n'importe quelle entreprise, même la moindre."
"J-Marina, des journalistes ont été tués ici pour avoir exprimé à haute voix leurs idées.Que risques-tu avec tes scénarios romantiques?
...
J- Serais-tu capable d'écrire une seule phrase qui mette tes jours en danger ou qui simplement dérange?
M-Non.Je suis lâche.
J-Tu vois, tout n'est pas si évident.
M-Mon réalisateur, par contre, foncerait pour un film provocateur.Un jour il m'a dit que si on me censurait une seule séquence, il ne cèderait pas, qu'il la mettrait encore plus en lumière."
"J-Le peuple manifeste spontanément au Caire, au Koweit, et même un peu en Arabie Saoudite...Leurs autorités sont tellement mal à l'aise que maintenant, ils critiquent ouvertement Israel et soutiennent notre Premier ministre.
M-Pourquoi le peuple arabe, si brave, a-t-il presque toujours des gouvernements qui ne sont pas à sa hauteur?
J-Tu me poses une question sans réponse."
"J-Il s'agit de se rassembler une fois par semaine dans un endroit stratégique et de rester silencieux une demi-heure en souhaitant la paix pour le Liban.
M-Pourquoi doit-on garder le silence?
J-Le Liban stagne parce que nous parlons trop.Si nous ne comprenons pas par la parole, essayons autrement, par le silence."
"M-Oui.En écrivant, souvent ma main tremble:"Et si c'était le dernier mot qui sortait de mon stylo-plume?Et si mon inspiration partait pour toujours en quelques secondes?""
"M-Privilégie les rencontres fugaces qui t'apportent quelque chose aux liaisons dangereuses qui te détruisent.Tu sais, très souvent, le diable se déguise en ange de lumière."
"J-C'est préférable de se dire au revoir dans la paix que de se chamailler nuit et jour.Tu connais un endroit au monde où religion ey Etat soient si étroitement liés avec des résultats si désastreux?.
M-Non.
J-Dans une démocratie, religion et Etat se respectent mais ne se côtoient pas."
Marina di Beyrouth
Auteur: Elena Lopez
Roman
Arabesques Editions
Pages :201
Situé au Liban, pendant la guerre de 2006, le livre est un dialogue entre deux âmes perdues qui se rencontrent par hasrad. C'est un message de paix et de tolérance.
Je ne vais pas m'étaler sur les détails et je vous laisse découvrir ce texte en le lisant mais je partagerai avec vous certains extraits qui m'ont parus si touchants et profonds:
"M- Dans une démocratie, il n'ya aucun trou dans le récit de son Histoire.
J-Aucun historien libanais n'aura le courage d'inclure cette période dans un ouvrage pour les nouvelles générations.
M-En Espagne, le livre d'histoire qui retrace mieux notre passé est d'un auteur français.Comme quoi...
J-Tu as la chance d'^tre née dans la paix.
M- En Espagne, ils se sont tués aussi entre frères.
J -Quand?
M- De 1936à 1939.
J-Ca fait longtemps! Personne ne s'en souvient!.
M- Soixante-dix ans après, des gens réclament encore leurs morts pour faire leur deuil."
"M-Nous avons toujours besoin d'un fond sonore, aussi faible soit-il.
J-Pourquoi?
M-Parce que finalement nous avons peur du silence face à nous-mêmes."
"J-Dans une guerre, ce qui s'arrête d'abord c'est la vie culturelle.Le monde que tu représentes a complètement disparu mais le mien existe toujours.
M-Tu te trompes de A à Z.Les artistes se mobilisent pour secourir les déplacés, s'organisent pour informer le monde entier de ce qui se passe ici.
...
M- ils ne sont pas dans les limbes, mais plus éveillés que jamais.Des films, des livres, verront bientôt le jour.
J-Pour nous rappeler la souffrance?
M-Non, pour dénoncer à haute voix à toute la planète que cette guerre a été...
J-immorale?
M- Plus que ça: diabolique.Même pas deux heures après la capture des soldats, Israel a attaqué sans répit ton pays."
"M-Mais les gens que j'ai rencontrés partout, même en coup de vent dans la rue, m'ont beaucoup apport; plus que des millions de conversations que tu as eues et que tu auras avec tes copains."
"M-Suis-je devenue insensible au drame humain en si peu de temps?
Dieu, pardonne moi pour être devenue inhumaine en si peu de temps."
"J-J'étais très engagé, mais pas à ce point...
M-Une révolution réussit quand tout un peuple a atteint ce stade limite de désespoir, préférant mourir plutôt de continuer à vivre.Un point de non-retour où chaque individu sacrifierait sa vie pour un idéal."
"J-Au Liban, nous sommes cernés d'églises et de mosquées mais nous manquons de foi et de persévérance pour n'importe quelle entreprise, même la moindre."
"J-Marina, des journalistes ont été tués ici pour avoir exprimé à haute voix leurs idées.Que risques-tu avec tes scénarios romantiques?
...
J- Serais-tu capable d'écrire une seule phrase qui mette tes jours en danger ou qui simplement dérange?
M-Non.Je suis lâche.
J-Tu vois, tout n'est pas si évident.
M-Mon réalisateur, par contre, foncerait pour un film provocateur.Un jour il m'a dit que si on me censurait une seule séquence, il ne cèderait pas, qu'il la mettrait encore plus en lumière."
"J-Le peuple manifeste spontanément au Caire, au Koweit, et même un peu en Arabie Saoudite...Leurs autorités sont tellement mal à l'aise que maintenant, ils critiquent ouvertement Israel et soutiennent notre Premier ministre.
M-Pourquoi le peuple arabe, si brave, a-t-il presque toujours des gouvernements qui ne sont pas à sa hauteur?
J-Tu me poses une question sans réponse."
"J-Il s'agit de se rassembler une fois par semaine dans un endroit stratégique et de rester silencieux une demi-heure en souhaitant la paix pour le Liban.
M-Pourquoi doit-on garder le silence?
J-Le Liban stagne parce que nous parlons trop.Si nous ne comprenons pas par la parole, essayons autrement, par le silence."
"M-Oui.En écrivant, souvent ma main tremble:"Et si c'était le dernier mot qui sortait de mon stylo-plume?Et si mon inspiration partait pour toujours en quelques secondes?""
"M-Privilégie les rencontres fugaces qui t'apportent quelque chose aux liaisons dangereuses qui te détruisent.Tu sais, très souvent, le diable se déguise en ange de lumière."
"J-C'est préférable de se dire au revoir dans la paix que de se chamailler nuit et jour.Tu connais un endroit au monde où religion ey Etat soient si étroitement liés avec des résultats si désastreux?.
M-Non.
J-Dans une démocratie, religion et Etat se respectent mais ne se côtoient pas."
Marina di Beyrouth
Auteur: Elena Lopez
Roman
Arabesques Editions
Pages :201